Chapitre 25
Ce jour-là, nous sommes descendus dans le village dans lequel nous avions emménagé, et on s'est fait un petit restaurant. Les patrons étaient accueillants. Nous avons discuté, nous nous sommes présentés. Et, dans la discussion, j'ai appris qu'ils recherchaient une serveuse. J'ai immédiatement sauté sur l'occasion. Deux jours plus tard, elle m'appelle, me disant que si j'étais toujours partante, je pouvais venir signer mon contrat de travail. J'étais trop contente, le restaurant était à deux minutes de chez moi. Mais, vais-je pouvoir gérer ? Je ne l'avais jamais fait auparavant, et à eux bien sûr, j'ai dit que j'avais déjà travaillé comme serveuse. Maintenant, je devais à tout prix assumer. Cette nuit-là, j'ai très mal dormi, en priant qu'il n'y ait pas trop de monde. J'ai commencé un vendredi soir, et le restaurant était rempli. « Je devais gérer deux salles à moi toute seule, non seulement les salles, mais la préparation des boissons au bar en plus. » Jamais je n'y arriverai, c'est impossible ; ça va se finir en désastre. Mais, absolument pas, j'ai réussi à tout gérer toute seule, j'étais fière de moi. La semaine suivante, il y avait une ancienne serveuse qui y travaillait déjà. Évidemment, elle essayait de tout gérer. Au début, tout allait bien, après, j'ignore ce qui s'est passé, le patron, ce nain de jardin, est devenu désagréable avec moi. Mais, je suis restée souriante et polie. Je ne comprenais pas pourquoi ce changement envers moi ! il était devenu très désagréable et très bizarre. Un soir, lors du service, il me met une assiette chaude dans les mains, je n'ai rien dit, je la repose et voulais la reprendre avec une serviette, il me l'arrache des mains et me dit : « Laisse, je la ramène moi-même, prend la glace. » « Je pense que celle-ci, tu es capable de la prendre. » Je n'ai rien dit, bien qu'au fond de moi, je le traitais de gros naze. Et, puis, il y a eu une multitude de petits incidents de ce genre. Quand le restaurant était vide, j'essuyais les verres du bar avec un chiffon, qui était toujours posé sur la machine à café, et je surveillais que personne ne rentre, pour pouvoir les accueillir. La seule personne qui était au bar, c'était un habitué. À peine était-il parti, j'ai enlevé son verre pour que rien ne traine. J'avais encore ma serviette en main, quand le nain de jardin arrive et me fait une réflexion, car j'ai enlevé le verre avec une serviette en main, alors que le restaurant était vide. Je n'ai pas essayé de discuter, à quoi bon. Et, puis, un autre soir, nous avons décidé d'aller manger tranquillement sur la terrasse, nous avions fait la brocante l'après-midi, donc plus envie de faire la popote le soir. Quand nous sommes arrivés, le resto était vide, c'est presque à la fin de mon repas que la patronne sort et me dit :« dès que tu as fini de manger, tu peux commencer. « Je n'étais pas censée travailler ce soir-là, et moi, comme une idiote, je me suis levé, et je me suis mise au travail. Dès que j'ai franchi le seuil du restaurant, le spectacle du désordre m'a sauté aux yeux : des clients partout et une Amandine désemparée jonglant maladroitement avec les commandes dans cette confusion, je me suis moi-même sentie perdue, confrontée à un déluge de bons de commande, certains abandonnés. Me sentant perdue, confrontée à un déluge de bons de commande, le suivi des commandes par Amandine rendait impossible de savoir qui attendait son plat ou qui a été oublié. En cas de service trop lent, ils commandaient de nouveau, ce qui provoquait inéluctablement une abondance de plats non désirés. Une catastrophe. Naturellement, ma première bourde ne tarde pas : je m'embrouille avec deux tartes flambées, une de plus que nécessaire, juste à ce moment-là, un petit homme surgit, marchant droit sur moi, son irritation palpable. Je refuse toujours de lui répondre. Je lui prends la tarte flambée des mains, et je la ramène en terrasse ou des jeunes buvaient un verre. Je leur ai offert cette tarte. « Qu'est devenue la tarte ? », insista le nain, « ça n'a pas d'importance, je m'en occupe », rétorquai-je d'une voix cinglante. C'était le chaos orchestré par Amandine qui nécessitait un responsable – une charge que je m'attribuai sans contester. Et, c'était pour l'imbécile de service. Toutefois, ce qu'Amandine faisait, c'était bien. Une autre aurait dit : « mec va voir ailleurs si j'y suis « mais encore, j'étais trop bête. Et, puis j'ai commencé à ne plus m'y plaire. Mon malaise grandissait de jour en jour, un mur de silence s'était érigé autour de moi malgré tout, j'endurais, j’avais un emploi tout près de chez moi. Un après-midi, tout en bavardant avec amandine et me dérobant son regard, la patronne m'annonça de venir pour les fêtes de Pentecôte, promettant un appel en cas d'affluence. Elle ne m'a jamais appelé. Mardi, la patronne m'attendait, les bras croisés, elle m'a dit qu'elle n'avait plus besoin de mes services J'avais saisi le message : ils voulaient me remplacer par Amandine. Ils auraient dû être honnêtes au lieu de remettre en question mon intégrité, j'imagine que c'est l'œuvre du « nain de jardin ». Il est incroyable que j'aie ouvert ma porte à de tels individus.
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