dimanche 12 janvier 2025

     Le souhait grandissant d'avoir un enfant

 


 Chapitre 15        

                                                               

Nous voilà enfin dans notre maison. Une nouvelle vie recommence pour nous trois. Notre fille grandit et moi, j'ai envie d'avoir un autre bébé. "Pourquoi pas un petit garçon" ? J'étais conscient que je devrais assumer toute seule son éducation et tout le reste. Qu'importe, je voulais un bébé ! J'en ai parlé à mon mari, il était contre, hors de question que cela se fasse. J'avais beau insister, pleurer, il n'en voulait pas, point barre. " Quel est ton problème ? C'est moi qui m'en occupe. À notre fille, as-tu changé une couche une seule fois ? as-tu essuyé ses larmes la nuit ? Ou quand elle était petite, as-tu veillé les nuits lorsqu'elle était malade, As-tu été présent le premier jour de la rentrée, As-tu seulement une fois pensée à elle ? Non, tu n'as jamais été fichu de m'aider, ou de la prendre dans tes bras. Je faisais tout, non pas à contrecœur, loin de là." Il aurait pu s'occuper un peu plus d'elle. Je comprenais bien, qu'il travaillait dur, mais c'était aussi sa fille. Elle n'a pas demandé de naitre. Nous souhaitions un Bébé, ou peut-être pas nous, mais juste moi. À vrai dire, je n’en sais rien. La seule chose qu'il a faite avec elle c'est du vélo de temps à autre le dimanche matin. Néanmoins, ça n'a pas duré et très vite, il s'en est lassé ; ça me faisait atrocement mal qu'il ne lui montrait pas d'amour. En revanche, quand il voyait les petits de sa sœur, il jouait avec eux et moi, j'avais envie de vomir. Je possédais une grande maison, mais je me sentais tellement seule. Ma fille était à l'école, mon mari au travail, jusqu'à tard le soir, et moi, je m'ennuyais. Mon ménage était fait, le linge était fait. Le soir, le repas était fait et maintenant, je fais quoi ? Pourquoi ce refus ? Je veux un bébé. Je continue à travailler comme nounou et hop, j'en rajoute deux, mon mari est ravi. Trois salaires qui rentrent. Plus j'en gardais, plus il était heureux. Même si parfois, il voyait que j'étais tendu, il faisait semblant de ne pas le voir. Ce n'était pas toujours facile de gérer les enfants, il fallait beaucoup de patience, mais je devais continuer à travailler.  Le soir, quand il rentrait, la seule chose qu'il savait faire, c'est me parler de son travail. Je l'écoutais bien sagement, il ne m'a jamais demandée comment s'est passé ma journée. Avec mon mari, je ne pouvais jamais me plaindre et encore moins avoir une discussion. Ce que j'avais à dire ne l'indifférais pas. L'excuse bidon, je suis fatigué. Ma vie avec lui, je l'imaginais différemment, mais une vie heureuse n'était sans doute pas pour moi ! Et, les choses commençaient à se dégrader entre lui et moi. Cependant, je ne cherchais plus à savoir pourquoi et comment, j'avais tellement espéré qu'une fois dans cette maison tout s'arrangerait. Que lui et moi, nous allions un peu nous rapprocher, mais pas du tout, que des histoires, si ce n'était pas avec mon mari avec qui l'entente se dégradait, ma fille une fois de plus faisait des siennes ! Ça recommence encore et toujours et pire encore, voilà qu'elle me présente soi-disant un copain, mais non, un gitan maintenant. Le soir, elle me dit qu'elle est tombée amoureuse de ce garçon. Je lui fais la morale, et je lui dis qu'il est hors de question qu'elle revienne avec lui Ici. Voilà, les mauvaises notes s'accumulent, les mots de l'école, les absences, ce n'est pas vrai, je ne suis pas parti d'ailleur pour qu'ici, elle recommence. À nouveau, je tombe de haut. Lorsque j'élève un peu la voix, elle devient insolente, elle parle comme une délinquante. Je ne sais plus que faire. J'ai perdu ma fille. Je suis à bout. Je pleure au quotidien, j'ai juste encore envie d'une chose, mourir. Fermer les yeux pour toujours, et ne plus rien, voire. Ce soir, elle voulait partir le rejoindre, j'ai refusé, elle est devenue agressive avec les mots, je pleure, mon cœur se serre de plus en plus fort, je n'arrive presque plus à respirer et à parler. J'ai l'impression que l'on me prend à la gorge. J'étouffe, je me sens mal. Et, je lui dis de partir et de ne plus jamais revenir, je lui ouvre la porte en pleurant. Maintenant, c'est bien fini, j'ai réellement perdu ma fille. Elle pleure, et je lui dis va-t'en, elle s'en va les larmes aux yeux. Elle ne s'attendait pas que je lui dise de partir. Je ferme aussitôt la porte derrière elle. Et, là, je m'écroule en hurlant de douleur ! J'ai l'estomac noué. J'ai des nausées, mais pourquoi ? Qu'ai-je bien pu faire pour mériter cela ! J'ai toujours agi en fonction de ce qui était juste, et aujourd'hui c'est ainsi qu'elle me le rend ? Que dois-je faire à présent ? Il fait nuit dehors, quelque chose de grave pourrait lui arriver, elle doit passer la forêt pour le rejoindre, oh mon Dieu. Je ne peux pas rester ici sans rien faire. À ce moment-là, le téléphone sonne, je décroche, c'était le copain de Laura, me disant qu'elle voulait rentrer, mais qu'elle n'osait pas. Je prends ma voiture, je roule doucement, je m'approche de la forêt, je l'aperçois au loin. Je m'arrête, elle monte dans la voiture. Ce soir-là, nous avions eu une longue discussion. Leur relation n'a plus duré à l'école, ça allait mieux, mais les remarques toujours les mêmes. Elle pourrait mieux faire, pas concentrer, se désintéresse. Laura a toujours été indifférente aux études ; son véritable désir était de se lancer dans la vie active.

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