Chapitre 13
l'arrivée de ma petite chérie a été un tournant heureux et sans pareil, le don le plus exceptionnel que la vie m'ait accordé. Pourtant, dans un souffle, le temps s'envole et elle grandit à une vitesse vertigineuse. Je peux néanmoins affirmer que j'ai savouré chaque instant passé avec ma fille. L'emploi est devenu secondaire ; je voulais être là pour chaque battement de son cœur. Puis vint déjà la rentrée en maternelle. Voilà, nous y sommes. Ma petite fille rentre en maternelle. Elle est contente de pouvoir aller à l'école. Moi, toutefois, j'avais le cœur gros. Jusqu'alors, nous n'avions jamais connu la distance l'un de l'autre. Tout autour de moi, des larmes inondent la cour de récréation, ma fille n'a pas échappé à cette vague d'émotion, sanglotant contre moi. La maîtresse intervient, saisit fermement son bras, et l'entraîne vers la classe, me faisant signe de m'éclipser. Mes pas s'écartent, alors que mes yeux s'inondent, et ses sanglots résonnent encore dans mon esprit. L'interdiction est formelle : pas de retour en arrière. Le cœur lourd, j'étouffe le souhait de la récupérer, de la presser contre moi et de nous évader vers la tranquillité de notre maison" Elle va croire que je l'ai abandonnée.” Une fois chez moi. Le temps ne passe plus. Je m'occupe pour oublier un peu, et j'entends les cloches de l'église sonnée, c'est l'heure d'allée chercher ma fille à l'école. Vite, je m'habille, j'ai hâte de la voir. J'attends une sonnerie qui ne veut pas sonner. Enfin, la sonnerie retentit. J'étais la première à être devant la porte de la classe. À peine ouverte, la maîtresse se dirigea vers moi, mentionnant la nécessité de fermer la porte à clé pour éviter qu'elle ne s'éclipse Les jours qui ont suivi, c'était bien plus facile, plus de larmes. Et, elle a commencé à avoir des petits amoureux, c'était trop mignon. Il y a eu Florian, un blondinet aux yeux bleus. Après, il y a eu Stéphane, il avait des yeux magnifiques, et c'était déjà un sacré charmeur, une petite anecdote, que j'ai trouvée trop mignon, venant d'un petit garçon, sa grand-mère me l'avait répété en souriant" mamie, j'espère que Laura deviendra aussi belle que sa maman "j'ai trouvé ça trop mimi. Et, puis nous y sommes déjà. Elle est déjà en troisième année de maternelle et ce ne fut que du bonheur. Dernière journée d'école, les cadeaux pour la maitresse, le couloir aux murs blancs vidé de ses dessins, les portes manteaux sans les photos. Laura court, comme au quotidien, ne réalise pas, que c'est son dernier jour en grande section, et moi, je réalise, je réalise bordel que l'année est déjà finie ! Dix mois passés en un éclair, et dans cinq minutes, elle sera en terminal, et passera son bac, et je n'aurais rien vu venir non plus. Et, moi, je pleure bêtement.
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