dimanche 12 janvier 2025

Entre joie et peine

 

 Chapitre 11 

 

Après une pause bien méritée, j'ai choisi de reprendre mon métier dans le monde de la beauté en tant qu'esthéticienne, manucure et coiffeuse. Mon travail était ma passion, et je m'investissais complètement. Mon petit studio était mon refuge, où je me sentais bien. Maman venait me rendre visite régulièrement, nous avions toujours tant de choses à nous dire, elle ne pouvait pas s'empêcher de m'apporter de la nourriture. Elle craignait que je me laisse mourir de faim. Ma maman était une femme incroyable, et je me considérais chanceuse de l'avoir.

  Les weekends étaient ma bouffée d'air frais, mon nouveau travail me permettait enfin de me sentir bien. Je commençais à sortir avec une collègue coiffeuse qui était aussi drôle et gentille que moi. Nous avions tant de point en commun, on aurait pu être des sœurs. Ce soir-là, assise dans sa deudeuche, le virage était si serré que j'ai envisagé un instant notre renversement imminent, ma réaction a été d'agripper la portière, poussant un cri effrayé, en contraste, elle laissait éclater sa gaieté contagieuse. C'était une période où j'avais enfin l'occasion de profiter de la vie, et de rattraper le temps perdu, mais je savais aussi que ce qui est perdu est perdu à jamais. C'est ce soir-là que nous avons fait la connaissance de deux garçons allemands, nous avons été prudents, cependant nous avons noué des liens. Nous sommes aussi revus à plusieurs reprises, je recommençais à vivre, à être heureuse, et je me suis même éprise de ce garçon. J'ai fait de mon mieux pour oublier mon passé douloureux et aller de l'avant. J'ai retrouvé confiance en moi, mais une fois de plus, la déception est venue frapper, l'un des garçons était marié, cela m'a profondément blessée. J'ai alors décidé d'abandonner mes rêves, le bonheur n'était décidément pas pour moi. Désormais, je ne laisserai plus personne me faire du mal, je resterai seule Après plusieurs mois, comme les horaires du salon de coiffure, me permettaient de rentrer, jallais chez maman pour manger. Pendant la pause du samedi, je n'avais qu'une heure. Ainsi, je me rendais dans le salon de thé voisin pour manger rapidement, et me plonger dans un livre. J'ai sympathisé avec les adorables propriétaires du salon de thé. Un jour, alors que je lisais, j'ai reçu un verre de jus d'orange offert par une table voisine. C'étaient quatre jeunes hommes en bleu de travail, l'un d'entre eux m'a invité à leur table. Nous avons donc discuté de tout et de rien, j'ai mentionné que j'étais coiffeuse, et ils m'ont demandé si je coupais les cheveux en dehors du salon, jai répondu bien sûr que oui et lun deux me demanda si je pouvais couper les cheveux à Mr X. Un homme timide dans leur groupe, j'ai joué le jeu, Mr X me plaisait bien, cependant, je me suis rappelé ma promesse de ne plus me laisser blesser, et puis il ressemblait un peu à un étranger, non merci pas pour moi. Et, dans la discussion, j'ai appris que Mr X était autrichien, fils d'une mère allemande, installateur sanitaire et travailleur acharné. Je commençais à le regarder différemment. Il avait aussi toutes les qualités que je recherchais, il était l'homme idéal. J'ai donné mon numéro de téléphone et je suis repartie pour le travail. Le soir venu, j'ai attendu anxieusement son appel, me demandant si je devais le laisser monter chez moi, ou lui fixer un autre rendez-vous. La peur s'est emparée de moi, craignant qu'il ne fasse semblant d'être gentil, je ne voulais plus qu'il m'appelle donc si le téléphone sonnait, je décidais de ne pas répondre. Le lendemain matin, je me sentais extrêmement mal à l'aise, j'aurais dû agir autrement. J'ai quitté l'immeuble et je l'ai vu s'approcher de moi, je n'avais aucune explication à lui donner sur ce sujet. Dans son regard, j'ai remarqué une grande tristesse, il m'a attendu pendant la moitié de la nuit, puis s'est endormi dans la voiture. Nous avons décidé de nous fixer un deuxième rendez-vous, et cette fois-ci, j'ai décidé de m'y rendre. Lors de cette rencontre, nous avons longuement parlé, et plus il parlait, plus je sentais mon attirance grandir. Il m'a avoué qu'il n'avait pas pu cesser de penser à moi depuis notre première rencontre, et qu'il était profondément amoureux. Progressivement, ma confiance se renforce, nous nous sommes fréquemment retrouvés, et mes sentiments se sont intensifiés. Après un certain temps, il a emménagé chez moi, je l'ai rapidement présenté à mes parents qui l'ont immédiatement apprécié. Il travaillait dur, sans jamais se plaindre, et semblait être l'homme idéal, j'étais convaincue qu'il serait un bon père de famille, et une bonne personne. Je l'aimais tellement, que je ressentais de la jalousie. Son travail l'amenait souvent à se rendre chez des particuliers, même tard le soir où la nuit, en cas de fuites d'eau. Oui, il y avait des tensions entre nous. Cependant, je refusais de le perdre. J'ai rencontré X à l'âge de 28 ans, avec lui, je voulais fonder une famille et avoir des enfants. Par la suite, nous avons décidé de nous marier, dans le respect des traditions. Il a demandé ma main à mes parents, qui étaient ravis, nous avons célébré nos fiançailles chez ses parents, dans une ambiance sympathique, j'étais entourée de ma famille, ainsi que des sœurs et frères de mon ami. Cependant, je ressentais une certaine tension avec sa mère. Son regard avait quelque chose d'étrange, comme si elle était jalouse de moi, elle se taisait à table, se contentant d'observer ma famille.

  Elle nous proposait de temps à autre de nous joindre à eux pour un repas, mais mon intuition me soufflait qu'elle ne voyait pas ma présence d'un bon œil. Son attention à table ne flirtait qu'avec son fils, me mettant aux oubliettes. Mon copain intervenait pour pallier son indifférence, me servant avec empressement, mais mon envie de manger s'était dissoute. Mon estomac demeurait souvent creux, une réalité accueillie avec indifférence. La haine dont j'étais l'objet me laissait perplexe, en quête des raisons qui avaient pu m'attirer ces foudres non méritées. Elle appréciait ma présence uniquement lorsque je devais lui faire les cheveux.   Bien que les frères et sœurs m'adressaient la parole, il n'y avait aucune profondeur dans nos échanges. Je pensais avoir trouvé une famille, cependant, moins je les voyais, mieux, je me portais Mais, de temps à autre, pour faire plaisir à mon copain, j'invitais sa mère chez nous. Moi, dans la cuisine toute la matinée, pour l'accueillir comme il se doit, alors que plus d'une fois, elle m'a fait ce coup-là. À midi il devait la chercher, à 11 h 30 elle appel pour dire qu’elle ne viendra pas.  Toujours, elle parvenait à se trouver une excuse, cependant, j'ai fini par craquer, et lui ai dit fermement que je ne l'inviterais plus, car je ne supportais pas son manque de savoir-vivre. Elle restait silencieuse, un sourire moqueur aux lèvres. Elle avait déjà réussi à me blesser avec ses paroles à plusieurs reprises, mais à force, j'étais devenue insensible, elle était tout simplement pathétique. Je la détestais profondément. "l'amour n'est pas une obligation entre nous, car, comme je te l'ai dit, mon cœur est vide de tout sentiment pour elle et le restera à jamais.

 

 

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